Route 497: à la croisée des chemins…

Article : Route 497: à la croisée des chemins…
Crédit:
8 juin 2016

Route 497: à la croisée des chemins…

 

Amas des Pléiades (M45) par Serge, via flickr.CC
Amas des Pléiades (M45) par Serge, via flickr. CC

(Route 497 fait référence à l’article 497 du nouveau code pénal en vigueur au Togo )

 

Route 497: sur la croisée des chemins…

Ce voyage est avant tout une méditation, un voyage intérieur. Certaines questions, comme un fantôme d’un film d’horreur me hantent l’esprit et à chaque fois que j y repense ma langue se lie, mais aujourd’hui elle se délie. Je me suis souvent penché sur la question du risque que je cours, simplement en mettant ma plume dans l’encre décrivant le mal de ma société. Cette passion plus simple ailleurs, loin de cette chaleur et ce soleil, qui jours après jours consume mon âme. Ce serait une trahison de ma part d’exprimer toutes ces choses au fond de moi en me servant de ma tête et en trempant ma plume dans l’encre indélébile des éternels philosophes logiciens. Alors, il est temps de laisser  place à mon cœur, ce petit bonhomme que souvent, je malmène  pour respecter les lois et des codes insensés, afin de ne pas finir là où le mal mène.

Dans cet orage, je cherche  l’abri, des réponses à ce qui, me travaille l’esprit. Je me suis tourné vers les aînés afin de suivre leurs traces. Mais la question, comme le vent du désert  les tracasse. Sur cette route solitaire j’ai trouvé une partie de ma réponse. Par chance ou plutôt par providence, je croise la route de M. Gnawui, M. Afanou et Mlle Guezere.  Le verdict  des vieux routiers de la profession est sans appel : « Selon les règles de la route 497, aucune loi dans notre cité pour l’instant ne te protège. » Et la liberté d’expression ?  Cette chimère clamée sur  toutes les tribunes du monde par mes dirigeants? Dois-je continuer par écrire comme un homme en sursis ?

Atelier d’échange sur le thème: Journalisme et bonne gouvernance.
Journalisme et bonne gouvernance. Atelier avec Mlle Guezere, journaliste à la chaîne New world TV, credit Photo Elom ADOBOE

 

A part ces questions sans réponses satisfaisantes, sur ma route, il y a aussi le vent du nord. Ce vent du carcan des fanatiques conservateurs. Ceux qui trouvent des puces sur des têtes rasées, les partisans de la pensée unique. Leurs verdicts tombent souvent en privés comme des feuilles d’automnes, difficile de leurs souffler la vie. Surtout, quand on est sur une ligne éditoriale, où des questions de société sont souvent en cause, le printemps tarde à venir. Mes boîtes mails et communautaires sont souvent  théâtres des débats sans fin. Bref j’ai une passion à double tranchants et  au fond de mon âme toutes ces cacophonies se mêlent.

D’autre part, il y a des cœurs sans rancœur: ceux qui sont souvent touchés par mes mots et avant de toucher le sol, m’envoient de petits sourires et d’encouragements. Oui ! Le savoir est une arme. Parfois on est obligé de repenser les idées déjà conçues pour tendre vers la perfection. Ces sourires, qui laissent des rides artistiques sur des visages, dont les cœurs sont en joie, me donne la force de prendre encore ma plume. Sur la route 497, même si l’encre de ma plume tarit, je continuerai à écrire avec l’encre de mes larmes.

(Le testament d’un mondoblogueur)

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