Brexit, Songes et Mensonges

Article : Brexit, Songes  et Mensonges
Crédit:
27 juin 2016

Brexit, Songes et Mensonges

 

Flag of the united Kingdom par the United Kingdom Government via commons.wikimedia, cc.
Flag of the united Kingdom par the United Kingdom Government via commons.wikimedia, cc.

 

 

Depuis la dernière élection en Grande Bretagne, David Cameron promet un referendum aux britanniques sur leur maintien ou sortie de l’Europe. Apres une longue et dure négociation entre Cameron et l’UE, David revient vers son pays pour faire campagne pour le « In ». Aujourd’hui le constat est amer : la grande Bretagne est « Out » avec un avenir incertain. Mais une chose est certaine, pendant ces campagnes ; il y a eu des discours démagogiques que mensongers sur l’Europe par les pro-brexit. Tout ça paraissait pourtant quelques jours avant, à un songe.

 

 

La campagne contre l’Europe a été basée sur des arguments logiques mais aussi mensongers. Prenons tout d’abord, dans toutes ces cacophonies, la question de la contribution financière de la Grande Bretagne à L’UE. Nigel Farage sillonne tout le territoire britannique avec une promesse à la clé : Rapatrier les millions d’Euro (350 millions de livres par semaine) que le royaume envoie quotidiennement à l’Europe. La réalité est toute autre. Dans les faits ; le royaume contribue bel et bien financièrement comme beaucoup de pays européens d’ailleurs. Mais le montant évoqué est totalement imaginaire. On se demande comment les britanniques ont pu croire à de pareils mensonges.

 

 

Ensuite, il y a la question de la prospérité de la Grande Bretagne. Les pro-brexit stipulent que l’avenir du royaume serait plus radieux sans l’UE. Cette argumentation est aussi inventée de toute pièce. Même un amateur en politique ; en économie ; ou encore en sociologie reconnaît la puissance d’un bloc politique et économique dans un monde globalisé comme le notre. Barack Obama l’avait rappelé dans son discours lors de son passage en Angleterre, que la priorité serait donnée à l’UE avant tout. De plus le brexit est un saut dans l’inconnu. On est loin d’imaginer il y a deux jours, la démission de David Cameron, étant donné que ce dernier avait promis de rester et de mener le pays vers le choix qu’il aurait adopté. Aujourd’hui on constate avec stupéfaction la démission de Cameron. L’ombre de choc plane toujours sur l’économie européenne et mondiale car, tous les marchés financiers européens avaient fermé dans le rouge lors des résultats. Est-ce cela la maîtrise du Brexit ? Cette promesse aussi paraît aujourd’hui comme un songe.

 

D’autres parts, il y a la question des migrants. Pour une fois ; les probrexits posent une question pratique et pragmatique. Mais comme toujours, les mauvaises questions entrainent les mauvaises réponses. Les argumentations sont aussi démagogiques qu’aléatoires. Si on reproche la politique migratoire de l’Europe soutenue par les accords de Schengen, les mêmes accords permettent au royaume de vendre ses produits dans toute l’Europe. Selon Stanley Johnson 330 milles migrants vivent à Londres. Ce qu’on oublie de souligner, c’est qu’ils travaillent et payent leurs impôts. Ils participent par là même à la floraison de l’économie britannique.

 

A part ces arguments qui frôlent le ridicule, il y a un qu’on peut trouver très bas et drôle à la fois. Celle qui consiste à dire que l’UE contrôle la dimension des bananes en provenance du royaume unis. Ce qui est triste, c’est que les britanniques se sont laissés embobinés par des politiciens populistes et véreux et qu’ils soient réveillés trop tard. La statistique de Google juste après la fin des votes prouvent que les citoyens eux-mêmes étaient dans le doute et l’incompréhension. Selon Google trend ; la courbe de recherche des britanniques sur les questions essentielles du brexit est montée de manière exponentielle juste après les votes. Ceci montre le degré de l’intox dans les medias pendant la campagne. Mais est-ce le meilleur moment pour le faire ?

 

 

En définitive, les anglais ne semblent pas comprendre le sens de l’expression « jouer le médecin après la mort » car une pétition récemment lancée en ligne a déjà récolté deux millions de signatures. Après avoir brisé 43 ans de vie de couple avec l’union européenne, il semble qu’ils comprennent mieux le sens de l’expression « filer à l’anglaise ».

 

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Commentaires

noumounvi k. Mawuena
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Tragique histoire pour le peuple anglais !

Inconnu
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Erreur historique ou clairvoyance? L'histoire nous le dira. Merci M.Noumonvi

-Kany
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En tout cas, chose qui est sûre ce n'est pas leur année. Après le Brexit ils se font ridiculiser lors de l'Euro 2016 ... par l'Islande.

Inconnu
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Merci Kany, 2016 est bad-exit pour les britaniques, en passant,Ton blog est interessant. Je te lirai desormais souvent