Le changement climatique : Sandy, Matthew, Remy et moi

Article : Le changement climatique : Sandy, Matthew, Remy et moi
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10 octobre 2016

Le changement climatique : Sandy, Matthew, Remy et moi

Sandy, beau prénom n’est-ce pas ? Et pourtant, ce n’est pas le nom d’une déesse de la mythologie grecque. La seule chose qu’elle a peut être en commun avec cette mythologie, c’est la ruine qu’elle laisse dans la mémoire collective. Elle s’appelle désormais Matthew. Étonnant changement de sexe c’est vrai ! mais cela ne traduit en réalité que ce phénomène qu’on appelle aujourd’hui le changement climatique. Quel sexe prendra t-il désormais et quel est son prochain nom ? Trump ? (Calmez-vous, les apprentis Républicains, il ne s’agit pas du « show man » Donald). 

Quand on parle du climat et de l’écologie de nos jours, on a tendance à penser que ce n’est pas la priorité des priorités et que le climat peut attendre. Pire encore, certains vont jusqu’à qualifier les écologistes et défenseurs de l’environnement d’ « alarmiste », de « bobos » et pourtant…

Pour constater les effets néfastes du changement climatique, on n’ira pas sur la lune, encore moins au Pôle Nord. Les effets sont là, sous nos yeux et influencent nos vies de tous les jours.

En 2012, en pleine campagne électorale américaine, (question pour un champion, pourquoi les tempêtes n’arrivent que pendant les campagnes électorales américaine ? Les africains répondront : ce sont les Vodous…les pauvres !) le monde entier était fasciné et stupéfait par le passage de la belle Sandy sur les côtes américaines. Derrière elle, le constat est amer : des champs de ruines à perte de vue, la désolation, peignant un tableau mélancolique, mélangeant ainsi les couleurs de la liberté à celles de la mort.

Quatre ans déjà mais les stigmates restent toujours dans les pensées, et les fissures sur le cœur de certains restent à jamais. Une tempête violente qui malgré la tristesse causée, force l’admiration et remet en cause les limites de l’homme face la maîtrise réelle de la nature. Et pourtant depuis, des mois se sont écoulés, et l’on est resté comme figés, sans chercher de solution à ce qui nous menace tous, comme la prochaine apocalypse ; l’Armageddon. On a en revanche organisé de drôles de conférences, à l’image de la COP 21, qui donnait l’impression qu’on n’a pas pris la mesure de la chose et que la planète est le prochain « Holocauste » sacrifié sur l’hôtel de l’économie mondiale et du développement éphémère.

Aujourd’hui, comme une alarme réglée par l’écosystème, Matthew vient nous rappeler le devoir qu’est le notre, la nécessité de renouer « le contrat naturel » et de sauver ce qui reste de la planète. Comme pour nous rappeler que les Accords de Paris ne sont pas suffisants et qu’il faut aller au-delà, et faire de nouveaux paris. D’ailleurs, ce fameux accord, que brandissent les leaders mondiaux comme un trophée de guerre, n’est que le début d’un long chemin périlleux et sans répit. Alors que Rémy se prépare à accueillir Matthew, ce visiteur effrayant qui laisse des souvenirs époustouflants et désastreux chez tous ses hôtes. Déjà, Haïti et Cuba ont connu une semaine de désolation (de même que Trump et Sarkozy mais bon… rien à voir) et les Etats-Unis à vivre leur baptême de feu fait pourtant de vagues d’océans qui viennent mourir sur les côtes comme porteurs de message de révolte mais aussi avec la question : « jusqu’à quand allez-vous rester inerte et sourd ? »

Il est temps qu’on agisse, il est temps que chacun fasse sa part. Félicitation pour la signature de l’accord de Paris malgré tout.

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