Inconnu

les différentes formes de protestation

Le but de cet article n’est pas de faire un procès aux parties prenantes de notre vie démocratique au Togo.  Cependant une mise au point sur les actualités des derniers jours est essentielle pour contextualité l’importance de cet article. Cet article présente les différentes formes de protestation constructives permettant à un citoyen de s’exprimer sans violence.

Mise au point

Depuis l’Août dernier le Togo traverse une zone de turbulence politico-sociale. Le quotidien des citoyens togolais rime désormais avec des manifestations  de différents acteurs politiques. Loin d’être un disfonctionnement dans notre system de gouvernance ces manifestations traduisent la vitalité démocratique et la santé de notre liberté d’expression.  Malheureusement, les manifestations de ces derniers jours se sont tournées en affrontement en destruction de bien publics et en répression. A cette allure, nous avons déjà perdu  les valeurs fondamentales démocratiques. Nous nous tendons même vers l’autocratie, la dictature et la violation des droits de l’homme de tous les côtés.

Le Top 5 des moyens de protestation citoyenne.

  1. La désobéissance civile.

C’est le refus assumé et public de se soumettre à une loi ou à un pouvoir jugé unique par ceux qui le contestent en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Si un pouvoir par exemple introduit une taxe pour financer une guerre à l’extérieur par exemple et que les citoyens ne sont pas d’accord, ils peuvent refuser donc de payer leurs taxes. Ils refusent donc par là de contribuer financièrement à cette guerre. « Le principe est utilisé aujourd’hui au sein des démocraties pour lutter contre certaines lois lorsque les militants estiment que la légalité — qui dépend de la majorité et / ou d’une certaine inertie — ne parviendra pas à modifier ces lois » Selon wikipédia. Mais il est à rappelé que cette pratique est illégale.

 

  1. Les boycotts

C’est la cessation volontaire des citoyens de toute relation avec une nation. Le boycott peut prendre d’autres aspects. Elle peut se traduire par le refus des citoyens d’acheter un produit qu’il juge préjudiciable à l’environnement, aux travailleurs ou encore qui empêche le développement local. C’est le cas de certains consommateurs européens qui boycottent les téléphones fabriqués par certaines marques avec du colton issu des trafics au Rwanda ou produit par des organisations criminelles.

 

  1. Les sit-in

C’est une forme de manifestation non violente consistant à s’asseoir sur la voie publique. « C’est une méthode d’intervention directe qui consiste à occuper un espace sur la voie publique ou dans un édifice public, un établissement privé ou tout lieu déterminé à l’avance ou au cours d’une manifestation classique en fonction du contexte et à y rester jusqu’à un horaire fixé à l’avance ou le plus longtemps possible, éventuellement jusqu’à l’évacuation forcée » selon Wikipedia

  1. Les campagnes sociales

Le monde a évolué et nous sommes à l’ère digitale. Mais attention aux FAKENEWS ! Les réseaux sociaux sont de véritables outils de protestation. L’utilisation dépend du réseau en question. Sur Twitter par exemple les protestants décident à l’unanimité d’utiliser un mot de campagne court  qu’on appelle les  Hashtags accompagné de leur message et qu’ils postent pendant une période donnée. Quelques exemples de ces campagnes sont BringBackOurGirls lancée pour demander la libération des filles du Chibok quid napées par Boko Haram au Nigeria ou LetGirlLearn supportée par Michelle Obama ou encore No2SexualHarassment (N2SH) que j’ai lancé au Togo, au Nigeria et en Asie.

 

  1. Les symboles forts

Cette forme de protestation fait appel à un sens aigu de la créativité. Il s’agit de s’agenouiller par exemple lorsqu’on chante l’hymne ou encore de tourner le dos lorsqu’on monte les couleurs. Le but c’est de montrer son mécontentement en posant un acte qui permet d’attirer l’attention de l’autorité et des citoyens sur un fait. Cette forme de protestation est récemment utilisée par certains joueurs du football américain. Martin Luther King aussi l’avait utilisé dans sa lutte pour l’émancipation des noirs aux Etats-Unis. C’était le même procédé utilisé par Kemi Seba lorsqu’il brule un billet de 5000 f CFA. Ce dernier acte entre un peu dans l’activisme.

 

Il n’y a pas de méthode de protestation parfaite. Chaque méthode de lutte répond à une exigence sur le terrain. Mais ce qui est important c’est qu’elle ne doit pas être violente et ne doit s’attaquer à aucun édifice public. Car en principe, chaque propriété publique est en réalité une propriété privée de chaque citoyen.

 


L’Afrique : Les institutions du 21e siècle

 

L’une des faiblesses de la démocratie dans les pays africains reste la porosité de leurs institutions.  Les institutions des pays africains ne jouent aucun rôle majeur dans la gouvernance. Cette anomalie institutionnelle est plus ressentie dans les pays francophones.  Les parlements, les cours constitutionnelles et les organes de contrôle de bonne gouvernance sont tous inféodés aux chefs d’Etats et suivent à la lettre leur directives sans lever le petit doigt ne serait ce que pour une objection purement formelle. Etre président d’une cours constitutionnelle ou encore d’un parlement dans un pays francophone revient juste à être une marionnette au service des forces exogènes.

Un trait culturel

La gouvernance de la plus part des pays africains francophones est historiquement basée sur le modèle des royaumes et des chefferies traditionnelles d’alors. Ce trait culturel comporte des revers pour une bonne démocratie. Dans un royaume par exemple la succession est soit patrilinéaire ou matrilinéaire, et ne s’effectue qu’après la mort du roi ou du souverain. Ce n’est donc pas étonnant de voir aujourd’hui dans les « pseudo-démocraties » africaines francophones des successions de père en fils et même dans certains pays anglophones des règnes à vie.

Une démocratie ou un néo féodalisme ?

Le malheur des pays africains francophones vient du fait que ces pays ont été colonisés par la France. Pourquoi ? La France est le pays par excellence de la monarchie. On se souvient donc du fameux  roi soleil mais le spectre de cette monarchie hante toujours la cinquième république elle-même. La constitution des institutions françaises et l’organisation des cérémonies officielles hyper couteuses ainsi que des protocoles administratifs dans un pays ou le chômage est en constance hausse en dit long sur cette monarchie républicaine.  Alors qu’est ce que ça a avoir avec les africains ?

La monarchie française et les royaumes africains

Le contact de cette monarchie française avec la chefferie traditionnelle africaine pendant la colonisation n’a fait que produire des gouvernements qui peuvent porter tous les adjectifs  sauf démocratique. Nous assistons donc à un scénario dans lequel les richesses des pays africains sont premièrement pillées par la France mais aussi par une bourgeoisie locale minoritaire laissant la majorité dans une précarité absolue. C’est la marque parfaite de ce qu’on peut appeler le néo féodalisme.

Le pouvoir absolu des présidents africains francophones

Le contraste est saisissant quand on fait la comparaison entre un président africain et un président américain. Le président du pays qui est sensé être le plus puissant du monde à du mal à faire passer une loi sur la diminution du prix des «  papiers toilettes » Cependant nos présidents africains peuvent faire passer des millions de lois en un seul jour s’ils le désiraient. Chaque décision touche donc directement la vie des citoyens et influence le développement.   Les institutions ne sont donc que des artifices pour présenter au monde un semblant de démocratie. Est-ce pourtant une faiblesse ?

L’autocratie et le model de développement asiatique

Certains pays démocratiques sont parfois victimes du respect scrupuleux des institutions. Certains présidents occidentaux disposent de la possibilité de signer des décrets mais le pouvoir de ces décrets est limité dans le temps.

Si on pouvait transformer cette faiblesse de nos institutions en une force en élisant des présidents qui ont le sens de la morale et qui sont soucieux du bien commun, nous pouvons développer nos pays africains plus rapidement que n’importe quelle démocratie dans le monde. Car aucune institution n’opposera son veto au nouvelles reformes potentielles porteuses de croissance.

Mais le challenge est immense car nos leaders, il faut le dire, sont aussi corrompus les uns que les autres. La France non plus ne leur laissera pas les mains libres.

 

 

 


Togo : Entretien entrepreneuriat et Fiscalité

Après l’établissement d’une carte d’opérateur économique, beaucoup de jeune entrepreneur togolais croient être au bout de l’odyssée. En réalité, il y a encore du chemin à faire. Pour être en parfaite harmonie avec les règles fiscales par rapport au payement des impôts et taxes, ce n’est pas encore le bout du tunnel. Ce bout du tunnel est encore loin pour certains d’entre eux d’autant plus qu’ils sont sous des programmes de soutient de l’Etat avec un régime un peu particulier.  Pour s’assurer de la légalité de son entreprise et de ses activités, il faut tout simplement s’approcher des instances comme OTR ou encore les services locaux compétente en la matière.

En m’approchant de certains de ces jeunes entrepreneurs ils m’ont fait part de leurs inquiétudes. C’est inquiétudes sont diverses selon le genre de l’entreprise et selon le degré d’information du responsable de l’entreprise. Voici la transcription de quelques des questions qu’ils m’ont posé.

Moi : Bonjour Monsieur ça va ?, Etes-vous en règle avec l’OTR ?

Francis : Non, mais j’ai ma carte d’opérateur économique

Moi : Désirez-vous savoir quelque chose de particulier par rapport aux règles de fiscalité concernant votre entreprise ?

Francis : Oui, bien sûr, c’est une inquiétude à mon niveau actuellement je te serai reconnaissant si tu peux m’aider

Moi : Posez votre question s’il vous plait

Francis : J’ai fait ma carte unique de création d’entreprise le 27 mars 2014 pour le compte de l’entreprise individuelle « Bon Garri » dans le cadre du projet entrepreneurial avec des institutions de l’Etat qui soutiennent les jeunes.

Moi : Quelle est alors votre inquiétude ?

Francis : Depuis 2014, mes activités de production et transformation n’ont pas évolué et je ne me suis jamais approché des services de l’OTR pour les affaires de l’impôt me concernant.

Moi : Et maintenant ?

Francis : Actuellement, que faire pour ne pas avoir des inquiétudes pour le payement des impôts puisque je ne suis plus en activité ?

Moi : Bien noté, c’est tout ?

Francis : Non, Je voudrais savoir quelles dispositions prendre pour changer ma carte unique de création d’entreprise pour une autre activité que je veux lancer et qui n’est plus dans le cadre du projet de FAIEJ ?

Moi : Ok, bien noté. Encore quelque chose ?

Francis : Non, merci

Moi : Je pense que vous devez vous approcher de l’OTR le plus tôt que possible pour dissiper vos doutes

Notre conversation s’arrête sur ces mots de Francis.

Loin d’être un cas isolé, beaucoup de jeunes entrepreneurs sont dans la même situation que Francis.

Je résumerai ainsi la panoplie de question qu’ils m’ont posée:

« J’ai une petite boutique devant ma maison, est-ce que je dois payer moi aussi des impôts ? Si oui combien ? » Mme Xola responsable de boutique à Lomé

« A quel moment dois-je allez voir l’OTR au juste ? Est-ce avant ou après le lancement de mes activités ? » M. Koffi responsable d’entreprise à Taligbo

« J’ai une carte d’opérateur économique mais je suis une vendeuse ambulante. Dois-je aussi payer d’impôts ? » Mlle Isabelle rencontré à la foire de Yali à CERFER

« Que dois-je faire lorsque je suis en arrêt d’activités ? Dois-je aller voir OTR ? » Jean-Marie, éleveur

 

 

Mon constat personnel est ceci : Les jeunes entrepreneurs  sont mal informés par rapport aux règles régissant la fiscalité au Togo. Cependant, ils viennent de faire le premier pas, celui d’aller à la recherche de l’information. Vivement qu’ils aillent jusqu’au bout du processus


Porto-Novo : Quand Songhaï renait de ses cendres…

Le 25 mars 2017, j’ai effectué une visite au centre de Songhaï à Porto-Novo pour apprendre un peu plus sur le système intégré de production organique dans toute sa splendeur. Ce site a accueilli les grands leaders de ce monde comme Ban Ki Moon, beaucoup d’officiels africains et mondiaux.

Un super marché   

À mon arrivée, j’ai été accueilli par une équipe dynamique de jeunes femmes et hommes de toute nationalité travaillant sur le site. Déjà à l’entrée, se trouve une boutique face à la route principale dans laquelle se vendent divers produits venant du site. Alors de quoi s’agit-il réellement ? Que fait-on sur le site de Songhaï?

La découverte

Le site de Songhaï pour moi, est la réincarnation du jardin « d’Eden », un système de production parfaitement maîtrisé et respectueux de l’environnement basé sur le concept de « Zero waste ». Ce concept a un objectif précis : tout ce qui est produit comme déchet sur le site est réutilisé d’une manière ou d’une autre de façon responsable et écologique.

La production du poulet

J’ai visité premièrement le lieu de fumage naturel des poulets destinés à l’approvisionnement de leur restaurant local. Le système de fumage est basé sur des techniques astucieuses. Par exemple l’utilisation du bois naturel et surtout du gingembre comme conservateur.

 

utilisation de gingembre comme conservateur, Photo credit, Elom

De là, on prend la direction des poulaillers. Là aussi, les poulets sont nourris à base des produits bio et leur enclos construit à ce que leurs fumiers soient récupérés et utilisés dans l’agriculture. Donc l’élevage de ces volailles répond à deux objectifs : produire du fumier pour l’agriculture  et aussi de la viande pour alimenter le restaurant. À part les volailles, on a aussi les poissons sur le site.

La pisciculture

Ces poissons sont élevés aussi dans des conditions particulières, le tout baignant dans un système sagement installé. Les poissons sont élevés dans les eaux issues des eaux usés récupérées sur le site. Ces eaux sont ensuite purifiées par un système composé des Hyacinthes d’eaux plantées en amont des piscines totalement faits en bambous. Jusqu’à ce que l’eau ne traverse tous les circuits et arriver chez les poissons, elle est déjà potable sans qu’aucun produit ou machine ne soit utilisé. De la pisciculture à l’industrie locale, les merveilles  se multiplient.

Elevage des poissons, photo credit, Elom

Une industrie impressionnante

Toutes les machines utilisées sur le site sont fabriqués sur place. Ma visite dans la salle des machines a été une réelle découverte. Des machines de toute sorte, destinées à diverses tâches dans la transformation des produits. Des moulins, des mixeurs, des batteuses pour ne citer que ceux là. Je ne suis pas au bout de mes surprises. Toutes les pièces de ces machines sont fabriqués sur place et même des bouts de métaux (les déchets métalliques) sont recyclés, fondus et réutilisés pour la production d’autres pièces. Du recyclage à 180 degré si on peut se permettre le mot. Quelles sont les activités de ces machines ?

Salle des machines

Il y a des Photovoltaïques destinés à l’éclairage du site en permanence. D’autres sont utilisés dans la fabrication de l’huile rouge fabriqué sur le site. D’autres également sont destinés à la fabrication de l’huile de Soja. Il y a aussi  l’élevage des sommons et des agoutis.

Salle des machines

 

 

La production du gaz butane

Un système naturel de fabrication de gaz butane est installé sur le site. Comment fonctionne ce système ? Ce système est alimenté par tous les déchets organiques c’est–à-dire des déchets issus d’élevage. Ce déchet est ensuite piégé dans un puisard afin d’obtenir sa fermentation qui produit par la suite le méthane. Le méthane est stocké dans un autre réservoir prêt pour usage dans les cuisines. Quelle ingéniosité !

système de production de gaz à base des déchets

Un centre de leadership        

Un centre d’enseignement est même installé sur le site afin de transmettre toutes ces connaissances fabuleuses et inspirantes à la nouvelle génération. Les transformations sont même étendues dans d’autres domaine comme la savonnerie, les jus de fruits et divers produits cosmétiques entre autre. Leur particularité est qu’ils sont tous bio.

 

Cette initiative doit être répliquée dans les pays africains.


Accra : Mon prix Nobel de l’accueil

Avec une journaliste…

Je suis à Accra depuis la semaine dernière. Au lendemain de mon arrivée, je me rends au quartier présidentiel. J’avais besoin d’une carte d’opérateur téléphonique pour ma communication. Et lorsque je descends de la voiture sur le trottoir de la « Flag Staff House » je rencontre une jeune journaliste. Apres l’avoir salué, je demande où je pourrais trouver cette fameuse carte. Il est 9 h et en voyant l’allure de sa démarche, j’ai tout de suite compris que cette journaliste était en retard. J’ai quand même pris l’initiative de lui demander. Grande était mon étonnement quand elle s’est arrêté et m’a demandé si j’étais nouveau dans le quartier. Je lui réponds : « Yes, I’m from Togo ». Ce qui s’est passé après m’a juste étonné. Elle m’a emmené chez un vendeur à plus de 300 m de son service malgré son retard et a demandé personnellement à ce qu’on s’occupe de moi, puis elle est partie en se précipitant vers son bureau. Je suis resté bouche bée devant cette sympathie hors du commun, qui pour moi est presque une dévotion.

Avec un agent d’opérateur mobile…

Alors je commence une discussion avec le vendeur de la carte. Dans notre conversation, je lui signifiais que je venais du Togo et que je maîtrise mal leurs opérateurs mobiles locaux. Il rétorque : « Do you speak Ewe ? » je lui réponds par l’affirmatif. Il a donc pris le temps de m’expliquer en langue locale beaucoup de choses sur la communication au Ghana et le bon choix à faire. J’ai été donc servi avec beaucoup de courtoisie, de gentillesse et parfois même avec beaucoup de complicité. Comme j’avais besoin des copies de certains de mes documents, je me suis renseigné auprès du commerçant à ce sujet. Il m’a juste répondu, « Let me help you ». Il prend mes documents, traverse la route et reviens avec les photocopies en main. Après l’avoir remercié, je demande l’addition. Le monsieur me répondu, « No Sir, it is for free ». Hmm… je ne savais pas quoi dire à part un grand “Thanks so much

 

Un taxi pas comme les autres…

 

Un taxi pas comme les autres

J’ai alors pris un taxi privé pour continuer mes courses. Dans le taxi, le taximan remarque mon calme et mon air un peu perdu. Il amorce donc une conversation amicale avec moi et me pose petit à petit des questions. La conversation, telle un petit feu alimenté par les braises d’une forêt morte, s’est enflammée. Il y avait plus d’image, plus du réel, plus d’utilité dans cette conversation que mes lignes ici, ne pourraient l’exprimer.

J’étais à la recherche d’un bureau d’échange de devise étrangère (Forex Bureau), et comme c’était presque un jour férié, les bureaux immédiats n’étaient pas ouverts. Alors que l’urgence de la situation me pousse à chercher une solution immédiate, le chauffeur me propose donc un trajet de plus de 2 km de ma position et me promet d’éviter au maximum l’embouteillage et de me ramener avant la fermeture des bureaux. J’ai pris le risque, à vrai dire je n’avais pas le choix. 45 minutes plus tard, j’étais plus que satisfait de son travail puisqu’il m’a attendu durant toute l’opération et m’a ramené avant la fermeture des bureaux. Quel dévouement !

 

Un coup de téléphone magique…

 

Un coup de téléphone magique

 

La nuit tombée, toutes les activités sont terminées. Je dois me rendre donc chez moi. Mais j’ai un problème : Je n’ai plus de charge pour passer un appel. Cet appel qui devrait me permettre de joindre mon contact en ville pour qu’il vienne me chercher en voiture. Sacré dilemme ! J’ai donc décidé de tenter quelque chose. Après avoir cherché les cabines téléphoniques en vain, je demande mon chemin auprès d’un jeune homme pour rentrer en taxi. En lui expliquant ma situation, il sort son portable, demande le numéro de mon contact et lui transmet ma position. Déjà soulagé, il va encore plus loin : il demande à attendre jusqu’à ce que mon contact arrive avant de prendre son chemin. Je me suis encore et encore fait un nouvel ami.

J’ai donc terminé ma journée sur une bonne note, loin des notes de violons et des relations humaines désastreuses auxquelles je m’étais malheureusement habitué à l’étranger.

Mais…

Mais ATTENTION ! J’ai eu  la chance de tomber sur les gens assez accueillants et assez intéressants. Cela ne définit a priori en rien le comportement de tous les habitants d’Accra vis-à-vis des étrangers. Chacun devrait donc faire sa propre expérience et tirer ses propre conclusions par rapport à cette ville que moi j’ai adoré en termes de rapport humain. Ce billet n’est rien d’autre qu’un verdict du cœur.