Une campagne “Hyllaryant” ! Et si une fois encore on se “Trumpait” ?

Article : Une campagne “Hyllaryant” ! Et si une fois encore on se “Trumpait” ?
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4 novembre 2016

Une campagne “Hyllaryant” ! Et si une fois encore on se “Trumpait” ?

Chers lecteurs, ce n’est pas un moment de confession. D’autant plus que la politique n’est pas un enfant de cœur. Mais je commencerai tout de même ce billet par un mea-culpa. Deux jours avant le référendum britannique, j’avais préparé un billet. Cet article analysait les dix raisons pour lesquelles un éventuel Bréxit n’était pas possible. Et si le 8 novembre Trump devenait président des Etats-Unis ? Et si l’Amérique nous répétait le « Brexit »… et si Donald monte sur la scène internationale avec la clé des missiles nucléaires en main ? Ce ne sera plus dans son monde virtuel mais dans le notre réel. Tant de questions sans réponse…

 

 

Une élection au rythme des scandales

Il y a de cela deux semaines, un scandale sur les propos misogynes de Donald Trump éclate. Le milliardaire était bas dans les sondages et tout profane (comme moi) de la politique africaine pourrait définitivement enterrer Donald. Les jours passent et le résultat du processus semble être connu d’avance. Les attaques personnelles du “show-man” à l’encontre de Bill n’ont pas porté de fruit. Les accusations de malhonnêteté sur Mme “Clinton” non plus. Alors le “gros requin” de “Trump Tour” agonise ces derniers jours dans un océan de scandale. Beaucoup d’analystes politiques même s’ils savent que rien n’est joué d’avance, doutaient sérieusement de la capacité du “grand miraculeux du siècle” à retrouver sa santé dans les sondages. C’est sans compter sur les révélations du désormais tristement célèbre chef du FBI: M. Comey.

 

Un revirement spectaculaire (une astuce pour Sarko…?)

Un matin de bonne heure, un coup d’œil sur les réseaux sociaux me révélait un revirement spectaculaire. J’ai pris l’information selon laquelle le chef du FBI a relancé l’enquête sur les e-mails d’Hillary comme un canular. Pauvre africain! Il faut dire que je n’ai pas l’habitude des sondages et des revirements de situation dans les élections là ou je vis. Les opinions des citoyens, on s’en fout complètement. Mais je suis sûr d’une chose. Au pays de l’oncle Sam, la moindre erreur coûte cher. Tellement cher que Comey ne peut pas se permettre de parler de cette affaire à cette période du processus. L’absence de preuve et de certitude lui en interdit formellement et la présomption d’innocence d’Hillary devrait le dissuader définitivement. Et pourtant, l’écho de sa révélation se repend aux quatre coins du globe et la “bourse des valeurs” démocrate est désormais dans le rouge. Sacrée campagne!

 

Un candidat qui célèbre sa monté
Sur le compte officiel du candidat, on peut lire la célébration de sa remonté toujours dans son ambiance du « stand-up » américain. Il faut dire que depuis quelques semaines Donald n’a pour tuteur que son compte Twitter. Toute la clique républicaine est en retrait.

 

 

 

Le point commun entre “Brexit” et cette élection

Je me rappelle de l’assurance des acteurs politiques européens de part et d’autres avant le référendum britannique. Je me rappelle aussi de l’effet de surprise que cela a créé même en Grande Bretagne. Tellement les protagonistes en face étaient amateurs, des politiciens du “dimanche” comme on le dit chez nous. Les arguments de campagnes étaient aussi bidon que personne ne croyait en leur victoire. L’histoire nous rappelle également que les medias ont placé Trump dans la catégorie “Entertainment”. Ils ont sous-estimé la capacité de l’homme à franchir le premier tour. Et pourtant, la machine électorale de Trump n’a jamais cessé de broyer les plus expérimentés à l’instar de Ted Cruz et ses acolytes républicains. Même sans soutien républicain, le monsieur a le vent en poupe. Aujourd’hui, voyant sa position dans les sondages, je me pose la question qu’aucun démocrate n’ose se poser à cet instant: Et si Trump gagnait?

 

 

Définitivement, il est clair que la politique ne respecte plus ses principes (l’éthique) lorsqu’un amateur se lance. Il paraît évident, que c’est difficile de concurrencer avec les amateurs et les populistes voyant l’expérience britannique et canadienne. Alors face à nos certitudes sur l’arsenal et l’armada démocrate, et si une fois encore on se trompait ?

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